Quatre mois après sa signature, l’Avenant 106 prends effet en ce mois de janvier 2023. Si on a pu reprocher une certaine pusillanimité des précédents avenants, il faut admettre ici que les représentants syndicaux ont fait preuve d’une ambition plus marquée. Sans doute que le contexte socio-économique d’inflation a permis de débloquer certains verrous.
REVALORISATION SALARIALE :
Les nouvelles valeurs permettant le calcul des salaires 2023, conformément à l’article 22 :
Valeur du point catégorie A : 1,49
Valeur du point catégorie B : 1,63
Valeur fixe : 850,00 €
L’augmentation de la prime d’astreinte de nuit qui est portée à 200,00 € par mois (170€ auparavant).
L’augmentation de la prime de tri sélectif qui passe de 1.20€ à 1,30 € par lot principal et par mois, avec un minimum de 26,00 € par mois et un maximum de 208,00 € par mois.
Le prix du kilowattheure d'électricité à retenir pour l'évaluation du salaire en nature complémentaire est de 0,1819 € (TTC).
UNE PROGRESSION NOTABLE MAIS EN DEMI-TEINTE
Si l’Avenant 105 fut considéré comme un coup pour rien (cf. notre article du 30/07/2022), il n’en est rien pour l’Avenant 106, du moins pour le personnel de catégorie A, les «employé(e)s », soumis à un horaire de travail.
Si la grande majorité du personnel de catégorie A avait un salaire minimum conventionnel au-dessous du smic, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il faudra être au coefficient 580 pour dépasser le smic horaire, contre un coefficient 629 jusqu’à présent.
La revalorisation apportée par l’Avenant 106, fait que la majorité atteint une rémunération horaire brute qui se situe autour de 11.5 € (coeff 600). Sachant que le smic au 1er janvier a été porté à 11.27 € /heure, pour la première fois depuis très longtemps, les employé(e)s d’immeuble, seront rémunéré(e)s au-dessus du smic horaire.
Concernant le personnel appartenant à la catégorie B, les gardiens d’immeuble, la revalorisation du salaire minimum conventionnel est plus timide est reste toujours en deçà du smic horaire. L'augmentation du point est inférieur à 1%, contre plus de 6% pour les employé(e)s.
Notons toutefois que l’augmentation de la prime du tri sélectif et celle de la prime d’astreinte, pour ceux qui en bénéficie toujours, permettent de renforcer le modeste effort salarial consenti par l’accord.
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